Surnommée la ville rose grâce à ses briques, on connaît Toulouse pour son équipe de rugby, son accent chantant, Claude Nougaro (ou Big Flo & Oli, selon les générations)… Mais pour les regards les plus affûtés, la ville regorge de lieux insolites et d’anecdotes originales. Ayant grandi à Toulouse, je vous partage quelques bizarreries locales !
18 lieux insolites à Toulouse :
- D’anciennes pancartes pour les analphabètes ;
- Une horloge à 24 chiffres ;
- Un kiosque pour stocker des cadavres de noyés ;
- La rue la plus étroite de Toulouse ;
- Les fausses colonnes en marbre du Capitole ;
- Des chaînes pour les bateaux… à plusieurs mètres de haut ;
- Une bibliothèque de style art déco ;
- Le début de la 1ère Guerre Mondiale, planifié dans un café toulousain ;
- Des statues d’enfants rouge vif, dans des lieux insolites ;
- Un jardin japonais en face du Canal du Midi ;
- Les vestiges d’un ancien pont, via des bouées ;
- Un mur gallo-romain entre deux bâtiments ;
- Toulouse, passage du chemin de Saint Jacques de Compostelle et de GR ;
- Un éléphant et une girafe empaillés ;
- La place des célébrités ;
- Un platane abattu à cause de Claude Nougaro ;
- Vue sur les toits de Toulouse depuis les Carmes ;
- Le mémorial de la Résistance.
retrouvez également des visites insolites, des logements originaux et des restaurants surprenants au cœur de la ville rose.
D’anciennes pancartes pour les analphabètes
Dans le centre-ville, on peut apercevoir des plaques octogonales indiquant le nom des rues. Abandonné en 1875, il s’agissait d’un système pour se repérer dans Toulouse, notamment pour ceux qui ne savaient pas lire :
- Les plaques jaunes signifient que la rue est parallèle à la Garonne ;
- Les plaques blanches servent pour les autres rues.
Une horloge à 24 chiffres
Si vous levez la tête au 59 rue Alsace-Lorraine, une étrange horloge surplombe un immeuble haussmannien. Créée en 1895 par l’horloger Laumaillé, sa particularité est de posséder 24 chiffres. Trônant au sommet d’un bâtiment qui abritait des banques, le but était de rappeler que l’argent circule 24h/24h.
Un kiosque pour stocker des cadavres de noyés
Aménagé en jardin pour enfants, le port de la Daurade est apprécié pour sa vue face à la Garonne, notamment les soirs d’été. Il cache néanmoins un lieu atypique : un petit salon de thé accolé au mur : le “pêcheurs de sable”. Il tient son nom des pêcheurs qui triaient les grains de sable pour fabriquer du ciment, jusqu’au début du XXème siècle. Malheureusement, il arrivait que ces derniers découvrent aussi des cadavres dans le fleuve : le lieu servait alors de morgue, jusqu’à ce qu’on identifie les corps. Autre ambiance !
La rue la plus étroite de Toulouse
Située à deux pas du Capitole et de la rue Saint Rome, la rue Bédelières est la plus étroite de la ville.
Pour l’anecdote, son nom lui vient de l’occitan budelièrs pour les tripiers, et qui était la spécialité de la rue.
Les fausses colonnes en marbre du Capitole
Il est possible de rentrer gratuitement dans le Capitole : le premier étage concentre une petite exposition de peintures classiques (notamment des oeuvres pointillistes) ainsi que la superbe salle des Illustres. Richement décorée avec son plafond peint, on y retrouve des colonnes de marbre… enfin presque. Si vous toquez sur plusieurs d’entre elles, certaines sonneront creux !
Concernant la façade du Capitole, on y retrouve 8 colonnes, pour les 8 Capitouls, ces notables toulousains qui dirigeaient la ville et représentaient chacun un quartier.
Des chaînes pour les bateaux… à plusieurs mètres de haut
Sur les quais de la Daurade et surplombant la Garonne, un étrange détail attire le regard. Des chaînes dépassent des briques, sans raison apparente. Elles servaient à amarrer les bateaux au port de la Daurade… situé plusieurs mètres plus bas ! En effet, ce système servait lors des crues impressionnantes que pouvait connaître Toulouse. Le port inondé, on amarrait alors sur les quais en hauteur.
En 1875, la ville subit sa crue la plus dévastatrice : le niveau du fleuve monte de plus de 9m, le quartier de Saint Cyprien est dévasté, plusieurs ponts sont emportés, 1200 bâtiments sont détruits et on compte 208 morts.
Une bibliothèque de style art déco
Aussi appelée bibliothèque du Périgord, la bibliothèque d’étude et du patrimoine se cache au détour de la rue du Taur. Construite en 1935 par l’architecte Jean Montariol (à qui l’on doit aussi la piscine Nakache), il s’agit d’une des deux seules bibliothèques construites en France pendant l’entre-deux-guerres. De style art déco, on retrouve d’impressionnantes fenêtres et une coupole finement ouvragée.
l’accès est gratuit mais dans le respect de ceux qui travaillent.
Le début de la 1ère Guerre Mondiale, planifié dans un café toulousain
Créé en 1843, le Bibent est une institution toulousaine. Signifiant “bien boire” en Occitan, on y passe une tête pour son cadre de la Belle Epoque, face à la place du Capitole. Mais le lieu cache un secret méconnu : trois jeunes Serbes s’y sont réunis pour planifier l’assassinat de l’archiduc d’Autriche en 1914, événement qui a provoqué le début de la Première Guerre Mondiale.
Des statues d’enfants rouge vif, dans des lieux insolites
Artiste toulousain engagé, James Colomina a pris ses quartiers dans la ville rose. Sa marque de fabrique ? Des statues en résine rouge, parfois installées sans autorisation. On en compte plusieurs disséminées dans le centre-ville, dont les plus connues :
- L’enfant au bonnet d’âne, niché dans un des dégueuloirs du pont neuf depuis 2017 et symbole de la stigmatisation ;
- L’enfant à la rose, dans une alcôve au-dessus du cinéma American Cosmograph depuis 2022, pour rappeler que les enfants sont les premières victimes des guerres.
Source de la photo : PierreSelim, Wikipedia
Un jardin japonais en face du Canal du Midi
A deux pas du Canal du Midi, on plonge au pays du soleil levant. Inauguré en 1981, le jardin japonais Pierre Baudis a été pensé sur le modèle des jardins de Kyoto du XIVème au XVIème siècle. On y admire un pavillon du thé et le photogénique pont rouge, surplombant les étangs remplis de carpes koï.
accessible pour les personnes à mobilité réduite.
Les vestiges d’un ancien pont via des bouées
En 1141, un pont est construit pour relier rive droite et rive gauche depuis l’hôtel-Dieu. Ce dernier sera alors surnommé l’hôpital du bout du pont. Aujourd’hui disparu, des bouées jaunes attestent encore de son emplacement.
Un mur gallo-romain entre deux bâtiments
En se baladant près du palais de justice, on découvre une façade surprenante : un bâtiment moderne et un tout en briques traditionnelles sont séparés par un vieux mur de pierres. Il ne s’agit pas moins que d’un des remparts gallo-romains de Toulouse !
Situé au 8 place du Parlement, il est accolé à la maison Seilhan où la première communauté dominicaine fut créée au XIIIème siècle.
Toulouse, passage du chemin de Saint Jacques de Compostelle et de GR
Au détour de certaines rues, on peut apercevoir ce petit panneau bleu et jaune, symbolisant la coquille Saint-Jacques. En effet, le chemin religieux passe par Toulouse, direction l’Espagne.
Pour les plus sportifs, le GR 86 relie la ville rose à Bagnères de Luchon, 277 km plus au sud. Balisé rouge et blanc, il passe notamment à l’angle de la place du Capitole et de la rue du Taur.
Un éléphant et une girafe empaillés
2ème plus grand muséum d’Histoire naturelle de France, le muséum de Toulouse abrite une large collection de plus de 2,5 millions de spécimens. Dès le hall d’entrée, on est immédiatement plongé dans l’ambiance : un éléphant et une girafe empaillés accueillent les visiteurs.
le hall d’entrée est accessible gratuitement (suite à un contrôle des sacs).
La place des célébrités
Dans l’hypercentre, la place Salengro a accueilli des célébrités toulousaines : au numéro 1, c’est Pierre Paul Riquet, à qui l’on doit le Canal du Midi, qui y a habité. En face au numéro 20, on retrouve l’ancienne demeure de l’homme politique Jean Jaures.
Un platane abattu à cause de Claude Nougaro
Si l’on regarde la rive gauche depuis la prairie des filtres ou le pont neuf, un détail attire l’attention : le quai de Tounis est bordé de platanes… sauf à un endroit, où un “trou” s’est glissé dans ce mur végétal. Situé face au 112 quai de Tounis, il s’agit de l’emplacement de la demeure de Claude Nougaro. La rumeur affirme qu’il aurait demandé à la mairie d’abattre le platane devant sa fenêtre, pour profiter d’une vue dégagée sur la Garonne. Caprice d’artiste ou coïncidence, qui sait ?
Vue sur les toits de Toulouse depuis les Carmes
Si l’architecture du parking des Carmes ne fait pas l’unanimité, le bâtiment offre une vue à 360 degrés sur les toits toulousains. Il suffit de se rendre au dernier étage extérieur : de là, on peut voir les tours des Jacobins, de l’hôtel d’Assezat ou encore du donjon du Capitole.
Le mémorial de la Résistance
A deux pas du jardin des plantes, le monument à la gloire de la Résistance a été érigé en 1971 face à l’ancien siège de la Gestapo. Avec son architecture en béton et ses couloirs sous-terrains, le monument dégage une drôle d’atmosphère.
Mais sa véritable particularité réside dans un événement bien précis. Tous les 19 aoûts, le soleil vient éclairer la plaque commémorative pour l’anniversaire de la libération de Toulouse.
visite gratuite, sur réservation. Lieu non adapté aux personnes à mobilité réduite.
Visites insolites à Toulouse
Visite autour des femmes avec le collectif Feminists in the city
L’organisme Feminists in the City organise des visites guidées de la ville rose. Le but ? (Re)découvrir Toulouse sous le prisme des femmes méconnues voire oubliées de l’Histoire. Pour avoir testé à Paris (sur le thème du street art féministe), les intervenantes sont passionnées et apportent un nouvel éclairage sur des lieux qu’on croit pourtant connaître par coeur.
Pour réserver une visite à Toulouse (ou ailleurs) :
Découvrir le street art toulousain
Ville attractive et jeune, Toulouse a été marquée par le street art. Avec un but esthétique, politique, environnemental ou encore féministe, les oeuvres se déclinent dans tous les quartiers. La mairie organise des “graff tours” de 2h pour en découvrir la richesse avec un guide.
Des visites originales via Airbnb
En 2016, Airbnb lance “Expériences”. En plus de lister des hébergements chez des habitants, le site veut proposer à ses utilisateurs de vivre des moments uniques. Grâce à un guide local, on peut découvrir les lieux d’une manière authentique voire surprenante.
A Toulouse, on peut par exemple explorer la ville en skate ou à vélo, faire le tour des marchés et des produits du sud-ouest ou encore plonger au coeur de la Renaissance ou du siècle des Lumières.
Toulouse insolite : à la recherche de balises avec GeoCaching
Une autre manière de découvrir Toulouse de manière originale est de passer par l’application GeoCaching. Le principe : des balises ont été cachées aux quatre coins du monde par la communauté et sont indiquées sur une carte, de manière approximative. Reste un indice (ou les commentaires des utilisateurs) pour la dénicher.
Un bon moyen de se perdre dans les rues et d’explorer des coins moins touristiques ! A retrouver sur Android et AppStore.
3 logements insolites à Toulouse
Source des photos : https://grandbalconhotel.com/fr/
Dormir dans la chambre de l’aviateur Antoine de Saint-Exupéry
A partir des années 1920, les pilotes de l’aéropostale logeaient dans la pension de famille La Grand Balcon, face au Capitole. Devenu un hôtel 5 étoiles, le lieu a conservé une chambre insolite : la numéro 32, où logeait Antoine de Saint Exupéry et dont le mobilier est resté dans le jus des années 1930.
Source des photos : La Tour du Capitole
S’endormir dans la tour d’un Capitoul
Des envies de grandeur ? Passez la nuit dans une tour du XVème siècle, ayant appartenu à un des hauts dignitaires toulousains (un Capitoul). Entièrement modernisé en 2021, on retrouve tout le confort moderne allié aux traditionnelles briques rouges. On profite également d’une jolie vue sur les toits toulousains.
Source des photos : https://www.toulouse-tourisme.com/
Une péniche sur le Canal du Midi
Pour profiter d’un logement insolite à Toulouse, pourquoi ne pas dormir sur l’eau ? Située vers la Côte Pavée, la péniche Amboise est amarrée toute l’année et propose plusieurs chambres à la location. L’occasion de dormir sur le Canal du Midi, en plein centre-ville !
Source des photos : Restaurant Toulouse Dans le Noir ?
Restaurant insolite à Toulouse : manger dans le noir
Dans le noir ? propose des repas intégralement servis dans l’obscurité. Expérience très troublante, on découvre les plats via le goût, l’odorat voire le toucher. Non seulement cela permet de découvrir une autre approche de la nourriture avec les textures et les saveurs, mais elle permet aussi de comprendre un peu mieux le quotidien des personnes malvoyantes. A tester de toute urgence !
j’avais tenté l’expérience dans un des restaurants du groupe, à Madrid. Toutes les infos sont à retrouver dans mon article “Les lieux et activités insolites à Madrid“.
Vous connaissez d’autres lieux insolites à Toulouse ? N’hésitez pas à les partager en commentaire 🙂
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