Situé sur l’île de Lombok, le mont Rinjani est un volcan actif et le 2ème plus haut sommet d’Indonésie. Il s’agit d’une des ascensions les plus touristiques de l’archipel – à juste titre ! Voici mes conseils pratiques et mon retour d’expérience sur ce trek exceptionnel.
SOMMAIRE :
- À la découverte du Rinjani
- Quel circuit choisir (durée, difficulté) ?
- Par quelle agence passer ?
- Combien coûte l’ascension ?
- À quelle période partir ?
- Trek de 3 jours / 2 nuits : mon retour d’expérience
- Que prendre dans son sac à dos ?
- La pollution plastique au Rinjani
- Comment rejoindre Lombok ?
- Idées de destinations après le trek
Le mont Rinjani, 2ème plus haut sommet d’Indonésie
Culminant à 3276m d’altitude, le Rinjani est le deuxième plus haut sommet d’Indonésie après le mont Kerinci à Sumatra. Situé sur la petite île de Lombok en face de Bali, il domine le paysage par ses dimensions spectaculaires : une caldera de 8km de long pour 6km de large, dans laquelle se trouve même un lac, appelé Segara Anak (child of the sea, ou enfant de la mer).
Comme la plupart des montagnes de l’archipel, le Rinjani est un volcan actif, de type explosif (strato-volcan). Toujours en activité, sa dernière éruption remonte en 2016 : le Barujari, un cône volcanique dressé dans la caldeira s’est mis à cracher des cendres, qui ont bloqué l’aéroport de Bali. L’accès au parc et au sommet n’est donc jamais garanti.
Carte du sentier pour le trek de 3 jours / 2 nuits au départ de Senaru
Trek du mont Rinjani : quel sentier choisir ?
Une randonnée difficile et exigeante
L’ascension du Rinjani est difficile pour plusieurs raisons :
- Le dénivelé positif : 1000m le premier jour ; presque 1000m de nuit le lendemain pour être au sommet au lever de soleil ;
- Le changement de climats : humide et chaud au départ, froid et plus sec dès 2000m, voire glacial au sommet ;
- L’exercice prolongé sur plusieurs jours et la fatigue : comptez entre 2 et 4 jours selon le sentier.
Si c’est une randonnée exigeante, elle est tout à fait possible pour ceux avec une bonne condition physique et pour les sportifs réguliers. Être habitué à randonner est également un plus.
comme toujours en randonnée, il faut être prudent. La météo change vite et le sentier peut être dangereux au Rinjani, notamment la dernière ligne droite pour l’ascension. En août 2022, un touriste a glissé en reculant pour prendre un selfie au sommet et est mort en dévalant les pentes. De mon côté, le sommet a été fermé par les rangers à cause des conditions météorologiques, je vous en parle plus bas dans l’article.
Quels circuits pour randonner au Rinjani ?
Il existe plusieurs sentiers selon la durée et la difficulté du trek choisies. La plupart partent soit de Senaru soit de Sembalun. Voici quelques exemples de circuits au Rinjani :
- 2 jours / 1 nuit depuis Sembalun : 1ère journée pour atteindre le camp de base où passer la nuit, sur les bords du cratère. Réveil à 4h du matin pour être au sommet pour le lever de soleil. Puis retour jusqu’au point de départ à Sembalun. Ce circuit condensé est réservé pour les plus sportifs.
- 2 jours / 1 nuit depuis Senaru : 1ère journée pour atteindre les bords de cratère, avec vue sur le lac et le sommet du Rinjani. Nuit au campement et 2ème journée pour redescendre via le même chemin. A mon sens, le circuit le moins intéressant mais plus adapté pour les enfants ou les personnes peu sportives.
- 3 jours / 2 nuits depuis Sembalun (le plus populaire) : 1ère journée pour atteindre les bords du cratère et passer la nuit au campement. Réveil à 4h du matin pour être au sommet au lever de soleil. Puis descente jusqu’au lac pour se baigner dans les sources d’eau chaude. Nuit au second campement, sur les bords du cratère. 3ème journée pour descendre les pentes du volcan et atteindre Senaru. C’est le circuit que j’ai choisi et qui convient aux personnes en bonne forme physique.
- 4 jours / 3 nuits depuis Sembalun : 1ère journée pour atteindre le campement sur les bords du cratère. Réveil à 4h du matin pour atteindre le sommet. Descente dans le cratère pour se baigner dans les sources d’eau chaude tout l’après-midi et dresser le campement. 3ème journée pour remonter sur les bords du cratère, pour passer la nuit dans le 3ème campement. 4ème journée pour descendre à Senaru.
Température et altitude
Lors de la randonnée, on traverse plusieurs climats :
- Chaud et tropical au départ, on progresse à travers une sorte de savane. On transpire beaucoup la première journée ;
- Plus frais mais toujours humide dans la forêt qui suit la savane ;
- Plus sec et froid au camp de base pour passer la 1ère nuit à 2600m d’altitude ;
- Glacial au sommet (moins de 10°C) avec du vent.
Il faut donc prévoir des vêtements pour ces différents climats : du teeshirt/short à la microdoudoune, bonnet et gant. Pour connaître la météo au sommet, consultez le site de Mountain Forecast.
attention à ceux sujets au mal des montagnes. Au-delà d’une certaine altitude, on peut ressentir de l’étourdissement, des nausées ou encore une perte d’équilibre. Je suis montée plus haut que le Rinjani en Equateur, à Quilotoa (3941m) et une randonneuse en avait été victime. C’est extrêmement dangereux pour soi mais aussi pour les accompagnants qui doivent vous sécuriser.
Les agences de trek pour l’ascension
Le Rinjani sans guide ?
Il n’y a pas de consigne claire à ce sujet : s’il apparaît légal de monter au Rijani seul, cette option est fortement déconseillée par le gouvernement et les rangers. Tout d’abord, parce que l’ascension est exigeante et encore plus compliquée si vous portez le matériel de camping. Ensuite, pour des raisons économiques puisqu’on prive un porteur et guide d’un client – et donc d’un revenu.
Pour soutenir l’économie locale et pour partager de jolis moments d’échange autour du parc et la culture sasak de Lombok, je recommande vraiment de passer par une agence.
Par quelle agence passer pour l’ascension du Rinjani ?
Je suis passée par l’agence Rudy Trekker, pour l’ascension du Rinjani. Située à Senaru (Lombok), elle était recommandée sur un blog anglophone, avec de très bons avis en ligne. Je me joins aux autres voyageurs : rien à redire, je les recommande chaudement !
Toute l’équipe de porteurs et guide était agréable. On était par groupe de 3-4 touristes, avec un guide et plusieurs porteurs dédiés. Mention spéciale au guide, d’une grande gentillesse et dont le sac débordait de snacks ainsi qu’au cuisinier qui nous a régalés.
les porteurs et guides sont susceptibles de ne pas travailler le 1er jour du Ramadan.
Prix du trek
Combien coûte l’ascension du Mont Rinjani ?
J’ai payé 340$ seule pour une excursion de 3 jours, via l’agence Rudy Trekker. Cependant, on retrouve toutes les gammes de prix, selon la durée du trek, le mode de réservation et l’agence.
Qu’est-ce qui est inclus dans le prix ?
Le prix inclut :
- Le service d’un guide, le plus souvent anglophone ;
- Le service des porteurs et cuisinier pour acheminer le matériel tout le long du trek, monter/démonter les tentes et préparer les repas ;
- La nourriture (repas, snacks) et les boissons (eau et thé) ;
- Le matériel pour dormir (tente, matelas, duvet) ;
- L’entrée du parc national du Rinjani.
La plupart du temps, on peut louer des bâtons, pantalons de randonnée, bonnet et gants à l’agence.
Bon à savoir sur le coût du trek (pourboires, etc.)
- Le prix est souvent dégressif selon le nombre de participants ;
- Il faut ajouter à cette somme les pourboires pour le guide et les porteurs. À titre indicatif, mon groupe de 3 randonneurs a donné 75$ au total (soit 25$/personne) pour 1 guide et 3 porteurs. L’agence indiquait le montant recommandé des pourboires (25$ pour le guide au total et 15$ pour les porteurs). Prévoir du liquide avant d’arriver à Senaru (il n’y a qu’un distributeur, accessible en scooter et qui ne fonctionnait pas lors de mon passage) ;
- Si vous réservez en ligne, une avance est souvent demandée ;
- Les voyageurs solo ont une tente à eux ;
- Il est apparemment possible de négocier sur place directement avec les agences, pour obtenir des prix plus intéressants. Néanmoins, vous prenez le risque de ne pas avoir de place durant la haute saison.
attention aux prix trop bas ! Ils ne permettent pas une rémunération correcte des porteurs et guides, sans qui l’ascension serait bien plus difficile (voire irréalisable) pour la plupart des touristes. De plus, le prix peut aussi jouer sur la quantité de nourriture disponible pendant le trek ou sur la qualité du matériel.
À quelle période faire le trek du Mont Rinjani ?
La meilleure saison pour tenter l’ascension du Rinjani s’étale de juillet à septembre. C’est aussi là qu’il y a le plus de monde sur les sentiers de randonnée.
À noter que le parc ferme régulièrement lors de la saison des pluies, à cause du risque de glissement de terrain. Ça a été le cas du 29 novembre 2021 au 31 mars 2022 ainsi que du 1er janvier 2023 au 31 mars 2023. Évitez donc de planifier une ascension l’hiver.
De plus, l’accès du parc est conditionné au risque de séisme, l’archipel se trouvant à la jonction de trois plaques tectoniques. Par exemple, le 29 juillet 2018, un séisme de magnitude 6,4 a causé la fermeture du parc du Rinjani et les randonneurs ont été évacués d’urgence.
Trek de 3 jours au Rinjani
Le trek de 3 jours / 2 nuits au Rinjani enchaîne des dénivelés positifs intenses, sur 33km. Voici le détail jour à jour :
- Jour 1 : départ de Sembalun après une visite médicale basique (prise de tension, contacts en cas d’urgence), déjeuner dans un des camps sur les pentes du volcan et arrivée au camp de base pour passer la première nuit. Départ à 1200m et arrivée à 2600m.
- Jour 2 : réveil à 3h du matin pour faire l’ascension de nuit jusqu’au sommet du Rinjani (1100m de dénivelé positif). L’objectif : être en haut pour le lever de soleil. Puis descente dans le cratère pour se baigner dans les sources d’eau chaude. Remontée vers un autre camp de base sur les bords du cratère pour la 2ème nuit.
- Jour 3 : descente jusqu’à Senaru.
Ça, c’était le programme initial. À cause de la météo, rien ne s’est déroulé comme prévu.
pour les plus sportifs, une course trail est organisée chaque année aux alentours de juin : le Rinjani 100. Les niveaux de difficulté vont de 27km à 162km. Plus d’informations sur le site officiel du Rinjani 100.
Jour 0 : arrivée à l’agence pour la nuit
Rejoindre Rudy Trekker à Senaru
Avant de commencer le trek du Rinjani, il faut déjà rejoindre l’agence à Lombok. Pour ma part, je suis arrivée la veille à Senaru, où est basé Rudy Trekker. Un mini van est venu me chercher ainsi que les autres touristes au port de Bangsal, en face des îles Gili. Comptez 2h de route et pensez à demander à faire un stop pour retirer du cash : vous en aurez besoin pour les pourboires (un seul ATM à Senaru et il ne fonctionnait pas).
Nuit à l’agence
Une fois sur place, le patron nous explique l’itinéraire des prochains jours ainsi que l’équipement nécessaire. Puis on découvre les chambres : l’agence possède son propre hôtel où l’on va passer la nuit. Lors de mon passage en 2022, les chambres étaient modernes mais la salle de bain peu propre. En revanche, deux points forts : la piscine et le petit restaurant, qui permet de dîner (et petit-déjeuner) sur place.
Préparer son sac à dos
Le soir est consacré au dîner puis à la préparation de l’équipement pour les 3 jours à venir. Mon sac à dos principal reste à l’agence, j’embarque seulement le petit, avec le minimum d’affaires (voir la partie “équipement“). Le matériel de camping ainsi que les provisions seront à la charge des porteurs.
Jour 1 : atteindre le camp de base (2600m)
Direction Sembalun
La première journée débute à l’agence, avec un petit-déjeuner. On grimpe ensuite dans le mini van, direction Sembalun. Là-bas, un arrêt est nécessaire avant de débuter l’ascension : les autorités ont rendu obligatoire une sorte de visite médicale, à la fois pour rassurer sur la sécurité mise en place et pour recueillir des données personnelles. Concrètement, la partie médicale se résume à une prise de tension. Côté administratif, on remplit une courte fiche d’informations (numéro du passeport, poids, contact en cas d’accident, etc.).
Ascension dans la savane
Les formalités faites, le minivan dépose au début du sentier du Rinjani. La première ascension se fait dans une forêt avant d’atteindre une sorte de savane. Le vent danse dans les hautes herbes et la brume dévale les pentes. L’ambiance est assez mystique, loin des paysages que j’imaginais de l’Indonésie. L’air est cependant humide et les températures tropicales, on est vite trempé de sueur.
Grimper avec les singes
Tous les groupes se retrouvent au même camp pour la pause du midi. Partout des porteurs organisent le déjeuner : des cuisines éphémères se matérialisent sur des bâches de plastique fluo. Comme pour tout le reste de la randonnée, on mange divinement bien.
L’après-midi, la savane laisse place à la forêt. Les pentes deviennent plus raides, des échelles viennent parfois faciliter l’ascension. L’air est plus sec et les températures plus fraîches. De petits singes beiges, comme à Bali, sont assis le long du sentier ou sautent de branche en branche.
Dormir sur le toit de Lombok
Après une dernière ascension raide, on parvient sur la crête du volcan, où se situe le camp de base pour la nuit. Les tentes sont montées et après s’être changés pour des vêtements plus chauds, on assiste à un joli coucher de soleil sur le lac Child of the Sea et sur Lombok. Dépourvu de végétation, le sommet du Rinjani domine le camp.
Les températures baissent, on savoure une soupe chaude, accompagnée de riz et légumes. Au milieu des étoiles, la lune ronde projette une lumière douce sur tout le paysage montagneux.
pour les amoureux de ciel étoilé, l’application Stellarium indique le nom des astres et constellations.
Jour 2 : sous l’orage
Foudre et pluie à 2600m d’altitude
Vers 1h matin, un bruit de tonnerre me sort d’un sommeil peu profond : moi qui adore l’orage, j’ai une première pensée ravie… avant de me souvenir d’où je me trouve. Il y a déjà de l’agitation à l’extérieur : certains porteurs, guides ou des touristes insomniaques fixent le ciel plus à l’ouest. Des éclairs strient l’horizon, illuminant le camp de base comme en plein jour. L’orage remonte de la mer et se dirige droit sur le Rinjani. Je passe un peu moins de deux heures à admirer le spectacle son et lumière.
Vers 3h du matin, la file indienne de randonneurs se met en marche vers le sommet sous la pluie. Les lampes frontales créent une chenille lumineuse serpentant sur le Rinjani. A peine débutée, l’ascension est pourtant déjà compromise : un ranger parti en éclaireur au sommet alerte sur les risques à cause de la pluie battante et de la foudre. La décision est prise de fermer le sommet, tous les groupes retournent se coucher.
Lever de soleil dans les nuages
Normalement, le but de l’ascension nocturne du Rinjani est d’être au sommet pour le lever du soleil. On peut alors apercevoir l’ombre du volcan s’étirant à perte de vue sur Lombok et la mer.
Aux alentours de 7h, c’est le bruit de la pluie sur la toile de tente qui donne le ton pour la journée. Après discussion avec le guide, la décision est prise de redescendre à Sembalun et d’avorter la randonnée : rien ne garantit que les conditions météo seront meilleures le lendemain et atteindre le prochain camp de base dans le brouillard a peu d’intérêt.
Descente boueuse
Commence alors une descente de plusieurs heures, sur le sentier qu’on avait emprunté la veille. Aux pentes abruptes s’ajoute une deuxième difficulté : la boue causée par la pluie battante. Trempée, je glisse et dévale quelques mètres sur les fesses. Pour la propreté, on repassera mais fou rire garanti !
Arrivée à Senaru, le mini van nous ramène à l’agence Rudy Trekker pour une douche et un déjeuner bien mérités. Tout le groupe prolongeant leur itinéraire vers les Gili, un chauffeur nous conduit au port et un petit bateau nous dépose sur les îles. Clap de fin de ces deux journées intenses, en admirant le coucher de soleil sur les vagues.
on peut admirer deux autres superbes levers de soleil aux volcans Bromo et Kawah Ijen, à Java.
Le rôle essentiel des porteurs
Les porteurs jouent un rôle essentiel lors de l’ascension. Ils portent des dizaines de kilo de matériel et nourriture, répartis dans deux paniers. Ces derniers sont reliés par un bâton en bambou : les porteurs mettent cette charge sur leur épaule, en équilibre. C’est compliqué et surtout douloureux, le bâton leur cisaillant l’épaule.
Pour empirer la situation, la plupart d’entre eux n’ont pas de chaussures adaptées et font l’ascension en tongs. Comme au Kawah Ijen avec les porteurs de soufre, pensez à vous pousser du chemin quand ils montent ou descendent.
plusieurs centaines de langues sont parlées à travers l’Indonésie, et plusieurs rien qu’à Lombok. Les guides et porteurs n’ont donc pas forcément la même langue maternelle (le sasak étant la plus répandue sur l’île) : ils utilisent alors le bahasa indonesia appris à l’école pour communiquer.
Quel équipement pour le trek du Mont Rinjani ?
L’équipement nécessaire pour le trek au Rinjani :
- De bonnes chaussures de randonnée ;
- Des bâtons de marche (loués à l’agence), des indispensables !
- Un short pour l’ascension de la 1ère journée (milieu chaud et humide) ;
- Des t-shirts ;
- Une casquette et des lunettes de soleil ;
- Un bonnet et des gants ;
- Un k-way, une polaire et une mini doudoune / veste chaude ;
- Une lampe frontale (pour l’ascension de nuit) ;
- Des vêtements chauds pour les nuits aux camps de base ;
- Des lingettes pour se nettoyer et des mouchoirs ;
- Un maillot de bain (pour les sources) et une serviette microfibre ;
- Des paires de chaussettes, sous-vêtement (+ brassière) ;
- Une caméra étanche (ou tropicalisée), si vous vous prenez l’orage comme moi ;
- Un sac plastique pour mettre vos déchets ;
- Des cachets pour le mal de tête (mal des montagnes), crème solaire et baume à lèvre.
Bon à savoir : on ne vérifie pas vos sacs à dos, comme ça peut être le cas pour des expéditions plus extrêmes. Pensez également à souscrire une assurance voyage, en cas d’accident.
si vous passez par l’agence Rudy Trekker, inutile de prendre des snacks. On a été plus que bien nourris pendant les 2 jours.
Vidéo sur l’opération de nettoyage du volcan Rinjani, en 2021 (source : Benjamin Ortega)
Le plastique sur le Rinjani
Comme partout en Indonésie (et en Asie du sud-est en général), le plastique est un véritable fléau. Les ordures ne sont pas toujours récoltées et auquel cas, elles sont brûlées dans des champs ou jetées dans des rivières… pour finir dans l’océan. J’ai même retrouvé du plastique en plongeant dans le parc national de Komodo, pourtant protégé.
Le mont Rinjani ne fait malheureusement pas exception. Le plastique est présent tout au long de l’ascension : au bord des sentiers, autour des camps de base, etc. Face à ce triste constat, le réalisateur français Benjamin Ortega lance avec l’agence de trek Green Rinjani une campagne visant à nettoyer le volcan, en 2021. Grâce à l’implication de 40 porteurs et une campagne de fundraising, ils sont parvenus à ramasser 1,603 tonne de plastique ! Pour plus d’informations sur l’opération, il a retracé cette aventure sur YouTube (vidéo en anglais, voire plus haut).
Tristement, la pollution du Rinjani continue : ayant réalisé l’ascension en août 2022, les sentiers et camps de base étaient jonchés d’ordures.
outre la pollution des sols et du végétal, les animaux sont aussi victimes du plastique. Sur les pentes et aux camps, ce sont les singes qui fouillent parmi les ordures. Soyez responsables et ramenez vos déchets avec vous.
Bateaux et port de Gili Air
Comment rejoindre Lombok ?
Il existe plusieurs moyens de rejoindre Lombok :
- Depuis les îles Gili : l’option la plus rapide et la plus simple, avec plusieurs ferries quotidiens, depuis les 3 îles. Comptez 30min environ pour la traversée (100 000 IDR).
- Depuis Bali : en ferry, depuis Amed (un peu moins de 2h, avec des arrêts aux îles Gili), Sanur (Denpasar, 4h30), Serangan (Denpasar, 4h), Padang Bai (plus au nord, 2h). Il est aussi possible de rejoindre Lombok depuis l’aéroport de Denpasar, comptez environ 40min de vol.
- Depuis Nusa Penida : en ferry, depuis le port de Maruti (3h30) ou depuis le port de Buyuk (3h).
- Depuis Nusa Lembongan : en ferry (3h).
- Depuis Flores : le plus simple reste malheureusement l’avion, depuis l’aéroport de Labuan Bajo. On peut aussi relier Lombok et Flores en bateau, lors d’une croisière de 4 jours.
Attention, il y a deux ports à Lombok sur la côte ouest : Bangsal (le plus au nord, en face des îles Gili) et Senggigi (un peu plus au sud). Pour avoir un ordre d’idée des trajets puis réserver en ligne, je passe par 12GoAsia :
Kelingking beach à Nusa Penida / Plage à Gili Trawangan / Un varan à Komodo
Que faire après le trek ? Idées de destinations
Après les efforts du trek au Mont Rinjani, voici quelques idées de destinations où prolonger le voyage :
- Les îles Gili : l’étape la plus courante après l’ascension. Ces îles paradisiaques sont parfaites pour se reposer, sur les plages de sable blanc et d’eau turquoise. Le must : être posé sur un transat et admirer au loin le sommet du Rinjani sur Lombok. Les îles sont aussi une chouette destination plongée, entre coraux multicolores, tortues, raies et requins de récif.
- La côte ouest de Lombok : je n’ai pas exploré Lombok (une prochaine fois peut-être ?) mais la côte ouest est réputée plus sauvage que Bali, avec ses cascades, grottes et surtout, ses longues plages – idéales pour débuter en surf.
- L’île de Nusa Penida : au sud-est de Bali, Nusa Penida est encore relativement épargnée du tourisme de masse. L’occasion de découvrir des plages paradisiaques (dont Diamond Beach), bordées de falaises abruptes et de plonger au milieu des raies manta.
- Direction Flores via une croisière : comptez 4 jours et 3 nuits sur le bateau, au départ de Lombok et jusqu’à Labuan Bajo, à Flores. Le confort est très très minimal mais c’est une expérience inoubliable. On mouille près de plages de sable rose, de petites îles sauvages et au port du parc national de Komodo, pour observer les célèbres dragons. Comptez 2 800 000 IDR pour 4 jours / 3 nuits, avec la compagnie Wanua Adventure. Une fois à Flores, c’est l’occasion de palmer dans le parc maritime, réputé parmi les plus beaux spots de plongée au monde !
Même sans avoir pu atteindre le sommet, je garde un bon souvenir de l’ascension du Rinjani : la vue au camp de base demeure magnifique, avec le lac volcanique à nos pieds et la mer au loin. C’est certes un budget mais pour les plus sportifs, c’est un challenge intéressant.
Laisser un commentaire